Demain, de nouvelles pommes de discorde

La disponibilité d’un vaccin éprouvé va être à tout point de vue synonyme de délivrance, mais il faudra pour cela attendre que la vaccination soit massive. En attendant, il n’y a plus qu’à tenir dans des conditions de confinement imparfaites, soulagé de leur impact économique inférieur à celui de la vague précédente de la pandémie, sans trop savoir si une troisième succèdera au Printemps à la deuxième en cours.

Les yeux pas en face des trous

En commençant par le V puis en adoptant le W, les lettres illustrant  la reprise de l’économie sont épuisées, sauf le L de plus mauvaise augure. Au fur et à mesure que l’Europe se reconfine, même partiellement, l’économie va replonger, rendant toutes les prévisions hasardeuses. Afin d’impressionner, le ministre Bruno Le Maire prétend pouvoir chiffrer le coût important des nouvelles contraintes qui n’ont pas pu être évitées, mais il n’est pas convaincant au vu des incertitudes. 

Ces marches à ne pas rater

Il est « crucial » que le plan de relance européen soit un « succès » pour Christine Lagarde. Mais à quelle renonciation les dirigeants européens vont-ils devoir consentir pour lever le veto des gouvernements polonais et hongrois, car ils peuvent espérer trouver un arrangement avec le Parlement européen. La préservation de l’État de droit est mal partie dans ces deux pays, expression de la poursuite du démantèlement de l’Europe.

Ces temps nouveaux et difficiles qu’ils affrontent

Les dirigeants européens concentrent leurs réflexions sur l’adoption de compromis en raison de leurs divisions. Quitte à repousser à plus tard le plus important d’entre eux, celui qui ouvrira la voie à la ratification du plan de relance communautaire. Lors de leur sommet d’aujourd’hui et de demain, ils vont tenter d’avancer prioritairement sur deux dossiers : les sanctions à propos de la Biélorussie et les négociations avec le gouvernement  turc, ce dernier sujet inquiétant les chypriotes qui craignent un accord contraire à leurs intérêts.

La déconstruction de l’Europe est en marche

Les voyous s’apprécient et se confortent entre eux. Donald Trump n’a pas l’apanage des comportements cyniques et provocateurs qui font florès, ce qui doit interroger. Au sein de l’Union européenne, le Hongrois Viktor Orbán ne dépare pas et entend tenir la dragée hautes aux autres dirigeants européens afin de couper court à la pression qu’ils exercent pour lui faire respecter l’État de droit européen. En pure perte jusqu’à maintenant et avec des chances réduites par la suite.